vendredi 18 novembre 2016

Marie enfant... ou Marie de l'Annonce !



Travail en cours :



Une petite icône de Marie enfant...
l'étude :












L'icône sur tilleul, très petite. (11,3 x 16 cm)


Et un peu plus tard,
Marie de l'Annonce,
enluminure sur parchemin...


Entre ces deux images, un monde : 

Dans la première, Marie a la douceur étonnée et tout le sérieux de l'enfance. Sage et claire comme un ciel, elle dévisage l'infini avec innocence...

Marie de l'Annonce, elle, a entendu l'Ange, "Comment cela se fera-t-il ? ", et vit en elle l'accueil profond de ce qui vient. Marie sait déjà ce dont elle ignore tout... "Et toi, une épée te transpercera l'âme"...
Déjà, elle est Femme.
Déjà, elle porte en elle la Crèche et la Croix...


Il me reste donc à écrire Marie de la Résurrection... 





mardi 25 octobre 2016

Le Sacré Coeur

Travail d'automne :
la mise en lumière (en couleur) d'un grand Christ du Sacré Coeur. 










L'atelier s'est déplacé à l'étage pour l'accueillir...









Après... apprêt !








                                                          
                                                



Travail en cours : restent à réaliser la patine et le Sacré Coeur, traité comme une icône.















En cours de patine...








Le 26 novembre, le Sacré Coeur regagne enfin son église, à Limogne en Quercy.
















lundi 19 septembre 2016

Jésus dort dans la barque


Premier élément d'une série d'enluminures sur parchemin, 
puisée au Nouveau Testament…
  
  
  

jeudi 1 septembre 2016

A la découverte de la tempera...




Une élève attentive et un beau temps de partage m'ont fait réfléchir à la mise en place d'un atelier : Approcher l'or, la tempera, en découvrir toutes les facettes librement pour servir votre créativité... 

Deux axes au choix : une approche spirituelle amenant à une écriture iconographique personnelle, ou un regard plus strictement technique. 


Plus d'infos à venir, mais si vous avez des suggestions, n'hésitez pas...




vendredi 12 août 2016

Le Christ au sourire


Le Christ au sourire…


Je ne sais pas bien pourquoi ce sourire… il s’est dessiné. Je savais qu’il devait être là. Et si je regarde, je vois de la douceur mais surtout cet élan, cette béatitude, regard intensément posé sur l’invisible. Il sait, Jésus, que la Vie est devant, et monte un sourire d’enfant sur son visage d’homme Dieu. Ça me parle : Vrai homme, il redevient enfin totalement Enfant du Père, il revient enfin à Lui-même, Dieu né de Dieu qui revient à Dieu…
Dans ses mains, sur ses pieds, des étoiles. Sur son torse, une mince ligne d’or. Portes ouvertes sur sa divinité. « Par ses blessures nous sommes guéris ». Ses plaies si souvent associées à la torture et au sang versé matériellement, sont en fait les failles par lesquelles se déverse l’invisible Amour, la présence même de Dieu.
L’or l’a écrit en étoiles…


Je regarde.
Les anges d’abord. Vibrants et mouvants, les Séraphins ouvrent l’espace où l’humble Agneau tient le Livre… il y est écrit « le jour de Dieu… » Aujourd’hui. Aujourd’hui le sourire, le dévoilement, aujourd’hui enfin, le temps vient de la Présence. Le jour de Dieu  à chaque instant ? Je ne sais pas. Je ne sais pas de quoi ça me parle, c’est comme une brusque résonnance.  Ces quatre mots sont en moi comme    gong…
Aux branches de la Croix, deux anges en adoration, tout centrés en eux-mêmes, les yeux baissés. Ils ont les seuls à baisser les yeux. Pudiques et humbles. Ils savent, eux, l’inaccessible. Le Corps du Christ. Ils savent. Ils attendent peut-être. Ils ne regardent pas. L’extase de la Résurrection est entre Dieu et Dieu, et les anges qui sont les plus proches baissent les yeux et se taisent.
Marie et Jean sont plus bas, ils ne voient pas l’extase divine, ils disent, eux, « regardez ! Il est vivant, regardez ! Ses bras sont grands ouverts, nous l’avons vu ressuscité, venez ! » Ils sont à mi-chemin du ciel, encore un peu de la terre, et ils appellent parce qu’ils lisent dans le sourire toute la tendresse du Père, la profondeur de sa compassion et l’infini de sa miséricorde.
Tout en bas, les yeux fixés sur le Christ, il y a une autre Marie. Marie des Anges. On l’a dit bienheureuse. Tout ce qu’on voit d’elle, c’est un regard ardent et interrogateur. Une prière instante. Si bas et toute tendue vers le Christ… Elle n’est qu’une supplication, elle appelle, le Christ est toute sa vie, c’est certain. Elle n’en a pas d’autre, mais elle est si loin… Elle ne voit pas l’Esprit qui l’effleure, elle ne voit pas la branche souple qui s’échappe de sa main vers le ciel, elle ne voit pas la claire lumière qui la baigne. Marie des Anges porte en elle l’aspiration de toute l’humanité. 
Elle porte en elle la plainte des âmes…

Le Christ au sourire a pris sa place dans l’oratoire. Il a ouvert les bras pour tous ceux qui passent cette porte, et l’on entend sa voix :

« Venez à moi, vous tous qui ployez sous le fardeau… »
  


jeudi 28 juillet 2016

Icônes...


Archanges Saint Michel et Saint Gabriel


Le Berger



 "Je me dois aux affaires de mon Père"



Sainte Famille au raisin


               Crucifixions


                                                                   

Christ Acheiropoietes

Saint François d'Assise
L'annonce faite aux bergers





L'Evangile de Marie











La Sulamite











Marie, mère de Dieu, déesis.















La Prière de l'Eglise




     

Annonciations







mercredi 27 juillet 2016

Les visages de Marie





La Vierge à l'oiseau




                    Annonciation




Marie Mère de Dieu  


                     







Déesis






















Marie, lieu de refuge

                                                                       Notre Dame de l'Apocalypse


 Marie, Mère de tendresse


Annonciation












Vierge de tendresse, la Crèche



Notre Dame de la Promesse

mardi 26 juillet 2016

Incarnation, de la Crèche à la Résurrection

 
Cette icône est, comme toute image de l'Indicible, une parabole. Elle s'offrira chaque jour sous un angle nouveau… Ce matin clair et frais m'a offert cette clarté. Demain sera autre.
  

D'abord, je n'ai vu que le velouté du bois, sa douceur, sa lumière. Il a bu mon regard aussi sûrement que l'or des icônes russes.

Il est sans recul : l'arbre est présent tout entier dans ce veinage soyeux qui semble couler vers Marie comme une eau. La Croix, déjà comme une promesse, comme l'espace indispensable à la Vie… cette Croix que nous confondons trop souvent avec la Passion, que nous associons résolument et définitivement à la torture, se déploie ici comme la structure même de l'Incarnation, paisible et forte. Inévitable aussi : elle nous fonde. Qui voudrait s'en affranchir ne serait pas Vivant… 
  

Il est bien ici question d'Incarnation. "Le Verbe s'est fait chair…" (Jean 1)

Et de notre Incarnation : tout en nous aspire à la Vie ! "Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il prenne sa croix et me suive" (Luc 9 23)

Et dans le silence de ce petit matin, la Croix s'unit au Souffle pour faire éclore la Vie.
  

Marie est là, agenouillée sous le poids très doux de son Dieu. Sartre en a si joliment parlé :
  

"…Et aucune femme n’a eu de la sorte son Dieu pour elle seule. Un Dieu tout petit qu’on peut prendre dans ses bras et couvrir de baisers, un Dieu tout chaud qui sourit et qui respire, un Dieu qu’on peut toucher et qui vit. Et c’est dans un de ces moments-là que je peindrais Marie, si j’étais peintre, et j’essaierais de rendre l’air de hardiesse tendre et de timidité avec lequel elle avance le doigt pour toucher la douce petite peau de cet enfant-Dieu dont elle sent sur ses genoux le poids tiède et qui lui sourit…"

Extrait de Bariona, ou le jeu de la douleur et de l'espoir.

   

Elle nourrit l'Enfant, l'enveloppe de sa tendresse, il est encore en son creux comme il était en elle, à l'abri du rocher qui noie d'ombre souveraine la patience du bœuf et la sagesse de l'âne. En son ventre. Tout se tisse en silence au sein de cette Ténèbre si mal perçue, qui contient pourtant déjà en germe la Splendeur de la Résurrection. 
  

"La lumière luit dans la ténèbre et la ténèbre n'a pas pu l'atteindre" (Jean 1)
  

L'arbre s'y enracine. Le Fils de l'Homme s'y enracine, et toute notre humanité avec Lui. La Promesse s'accomplit sous nos yeux, pour nous, pour que nous puissions, nous, l'atteindre, la recevoir, et qu'elle s'accomplisse en nous… Pour que nous aussi, aussi lentement et inéluctablement que croît un arbre, nous entrions dans le grand mystère de notre incarnation…

La Croix encore… splendide et sereine, enracinée de la terre et du ciel… "ce merveilleux palmier auquel il est monté…" St Thérèse d'Avila

Ici, point de palmier : mais un arbre inconnu qui porte dans ses branches le Christ ressuscité, vision du Père "Ancien des jours" peut-être qui de tout temps porte le Fils en Lui-même, de la Crèche à la Résurrection dans le sang de Sa Passion…
     


Le Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité !
    
  Au-delà du tombeau ouvert, une main tendue comme un appel, la paume blessée d'amour en étoile d'or, le cœur ouvert à jamais, nimbée de glorieuse humilité, il nous regarde. Il nous attend. Il est Chemin, Vérité et Vie offerte, il nous suffit d'aller et ce Ciel que nous rêvons tout de lumière immuable se dévoile autre, mouvement, abondance et fécondité.

Ce Ciel, nous le rêvions immobile et il nous invite à la Vie en Vérité, Trinité débordante de grâces à offrir sans relâche. 
  

Le Tout Autre, Un et Trine. Trinité Sainte que nous écrivons au féminin. (Il manque à notre langue un genre différent, qui ne soit pas le "neutre", mais marque cet accomplissement : l'Un. Je garderai donc le masculin…)
  

Nous le rêvions parfait et comme arrêté en Lui-même, mais il est Création, Gestation, Enfantement, Fécondité et Inventivité parfaite.

Nous le rêvions éternité de délices, il est Eternelle Puissance de Vie !

Nous le rêvions tout autre mais l'inventions à notre image, Il-El se dévoile Présence…

Présence. 

Indicible. 

Eucharistie : dans l'Infini de sa Grâce…
  

Du sombre ventre de la Crèche, du tombeau matriciel à la Nuée qui domine, en cette image, tout se passe au secret de la Ténèbre, gardienne de toute Promesse, et ce qui demeure au présent, c'est l'obscure et lumineuse aventure chantée par St Jean de la Croix : "Par une nuit obscure, anxieuse, et d'amour embrasée…"